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Le coup de coeur de Jonathan

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Le coup de cœur de Jonathan: séjour de pêche sur le réservoir Caniapiscau

 

Eeyou Istchee Baie-James, c'est un grand terrain de jeu dans lequel les visiteurs s'émerveillent. Mais c'est aussi le lieu où des milliers de personnes ont choisi de s'installer. La grande qualité de vie, la proximité des services, les paysages dont on ne peut se lasser, l'accessibilité du plein air…

Nous laissons la parole à ceux qui ont choisi de faire leur vie en Eeyou Istchee Baie-James, pour qu'ils nous présentent leur endroit préféré de la région.

AVERTISSEMENT : Ce récit raconte des aventures de pêche sur le réservoir Caniapiscau et est dédié à vous faire rêver de nos lacs nordiques ! Bien que le réservoir se situe en terre de catégorie 3 et soit accessible à l'ensemble de la population, nous ne recommandons pas de s'y aventurer sans une préparation méticuleuse et sécuritaire. Ce groupe de personnes est composé de pêcheurs expérimentés et d'agents de la Faune extrêmement bien préparés pour ce genre de périples en milieu isolé.

Pour une pêche miraculeuse et sécuritaire, nous recommandons fortement de contacter Mirage Aventure.

UN TEXTE DE JONATHAN L. 

« Eeyou Istchee Baie-James, c'est un territoire grandiose qui ne cesse de m'impressionner pour sa qualité de pêche incroyable. Ce que j'aime le plus de ma région, c'est l'accessibilité à des milliers de plans d'eau avec une qualité de pêche surprenante. Tout pêcheur qui se respecte a déjà entendu parler de l'immense Réservoir Caniapiscau, situé en Eeyou Istchee Baie-James, et de sa qualité de pêche hors de l'ordinaire.

Ce réservoir détient la plus grande étendue d'eau douce au Québec avec une superficie qui dépasse le 4300 km². Une personne qui souhaite vivre une expérience à l'état sauvage et isolé sera servie ! Rendus à cette hauteur, nous nous trouvons à 745 km de Radisson, ce qui en fait le point accessible par la route le plus éloigné d'une ville en Amérique du Nord.

Pas étonnant que, en tant que pêcheur passionné et fervent amateur d'espaces isolés, je sois attiré par ce merveilleux plan d'eau ! Chaque année, pendant 10 jours, je me retrouve donc avec des amis pour un séjour de pêche sur le Caniapiscau. Certains font la route depuis le « Sud » de la province pour vivre l'expérience. 

C'est notre voyage de pêche !

Par contre, on ne s'aventure pas sur la route Transtaïga et sur le réservoir à l'improviste. Ce voyage nous demande énormément de préparation. De Matagami jusqu'à notre campement, on roule entre 20 et 25 heures, sur des routes où l'on a que très peu de services. Parce que les deux seules stations-service se trouvent au km 381 et à la Pourvoirie Mirage, on fait des provisions d'essence à Matagami. En moyenne, nous apportons dix 5 gallons pour chaque camion. Cela nous servira pour les bateaux et les camions durant notre séjour. Il faut aussi prévoir la gestion et le rapatriement de nos déchets lors du retour.

 

On conduit ainsi sur la route Billy-Diamond, qui est asphaltée et récemment « réparée » sur une distance de 544 km. Par la suite, on emprunte la magnifique Transtaïga, en gravier sur plus de 600 kilomètres. Pour nous, la route est très agréable malgré le nombre d'heures à parcourir, parce qu'on profite tranquillement des paysages, tout en préparant notre première pêche ! Les conversations dans les camions sont toutes les mêmes : « quels leurres essayeras-tu en premier ? », « tu vises une truite de combien de livres pour être satisfait cette année ? »… La pêche, pour nous, c'est du sérieux !

Arrivés à destination, la fatigue ne nous affecte plus. Nous sommes à pied d'œuvre pour « construire » notre campement avec des tentes cuisine, tentes salle à manger, toilettes ainsi que nos tentes personnelles pour dormir. Disons que cela se fait assez rapidement puisque nous voulons tous être le premier à lancer notre ligne à l'eau…

Habituellement, après 2-3 lancers du bord de la rive, une truite grise (touladi) d'un poids moyen de 6-7 lbs vient faire dérouler le fil de notre moulinet. Nous allons, pendant notre séjour, pêcher entre 300 à 400 truites de cette grosseur (tous les poissons sont remis à l'eau, évidemment). Pour notre groupe, ce n'est que l'échauffement avant d'aller trouver les gros touladis de 20 lbs et plus au large du réservoir.

L'une des choses qui me marquent chaque année, c'est la transparence de l'eau. Nous pouvons voir le fond dans plus de 15 pieds de profondeur lors de journée ensoleillée. Qui dit soleil, ne dit pas forcément chaleur ! Même en plein été, la température de l'eau peut frôler le 10 degrés Celsius ! Il n'est donc pas rare qu'on chauffe notre eau sur la cuisinière pour nous laver. La température ambiante, lors de certaines semaines, ne grimpe pas au-dessus de 10 degrés. C'est dire que nous sommes réellement au nord de la province !

Peu importe ce avec quoi tu pêches et comment tu pêches, tu auras du succès ! Prendre une truite avec un spinnerbait dans 3 pieds d'eau, ça s'est déjà vu ! La grosseur des truites est inimaginable, il faut le voir pour le croire. Quelques beaux spécimens au-dessus de 20-25 livres se font déjouer tous les ans par nos leurres. Sur le réservoir, nous retrouvons aussi de la ouananiche, de l'omble de fontaine et du brochet.

Capturer une ouananiche est une sorte de prime pour nous. Il arrive fréquemment que nous ne ciblions pas cette espèce et qu'elle nous surprenne avec un combat digne des saumons. Ce poisson, avec sa chair savoureuse en tartare, ne laisse personne indifférent.

 

L'été, le soleil se couche tard et se lève aux petites heures du matin, au 54e parallèle. Il n'est pas rare d'observer les aurores boréales danser dans le ciel, en étant autour du feu.

Les repas partagés au campement et les histoires de pêche qu'on se raconte sont des moments précieux. On voudrait même que le temps s'arrête, pour en profiter pleinement. »

 

« Eeyou Istchee Baie-James, c'est un territoire grandiose qui ne cesse de m'impressionner pour sa qualité de pêche incroyable. »